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MOSCOU GARE DE BIELORUSKAYA

Par Stany Cambot, dimanche 10 août 2014

Thème : Eastern

Tourner, attendre et découvrir la réalité d'une brigade d'ouvriers migrants.
Marché des heures, en plein cagnard, à courir après elle.
Mais elle ne se laisse pas approcher. Elle se dérobe, se camoufle, se déguise ou simplement déserte les endroits où on pensait la trouver, les berges le long desquelles la pêcher. Elle se planque. Ses habitants filent en amis fugitifs. Peut-être s'agit-il d'une des conditions du pacte signé avec la ville Normale...
Trois heures autour des voies partant de la gare de Bieloruskaya vers le sud-est !
Nib ! Les garages quoiques légers et sans doute « informels », ne sont véritablement que des garages.
T'as beau chercher les offres d'emploi au black accrochées aux poteaux, te surprendre à repérer des phénotypes (puisqu'ici la ville informelle est asiatique) rien.
A mesure de la marche tout ça commence à sentir le mauvais carnet de voyage. T'es un Américain des années cinquante, la caméra rebondissant sur le nombril, la sueur qui emporte et dégueule la gomina dans tes yeux. Et l'appareil qui collectionne à vomir, en cahier de tendances, des containers, des bungalows, des baraques de tôles, des chantiers... T'as les pieds qui saignent. Mauvaise méthode. Marcher ne suffit plus pour rencontrer et interagir avec la ville mobile et informelle. Après l'euphorie, deuxième échec. Le premier, ouvrier, s'appelait Ferouze.

tag : chantier urbain migrant Moscou ouvrier travail Video

Réalisation : Échelle inconnue

MAKHNOVTCHINA
MAKHNOVTCHINA
Makhnovtchina est un repérage actif des nouvelles mobilités urbaines et périurbaines à l'heure des grands projets de métropolisation. C'est un atelier itinérant de production participative d'images (fixes, vidéos, ou multimédia), de textes, de cartes, de journaux, « Work in progress ». Ce travail mené par des architecte, géographe, créateur informatique, sociologue et économiste vise à terme la proposition d'architecture ou d'équipements mobiles et légers. Ce travail vise, en outre, à explorer les futurs vides ou terrae incognitae que créent ou créeront les métropoles. Il propose une traversée du terrain d'accueil pour « gens du voyage » au marché forain en passant par les espaces des nouveaux nomadismes générés par la déstructuration des entreprises, notamment de réseau (EDF, GDF, France télécom...), ainsi que par les campings où, faute de moyens, on loge à l'année. Une traversée, pour entendre comment la ville du cadastre rejette, interdit, tolère, s'arrange, appelle ou fabrique la mobilité et le nomadisme. Ce projet de recherche et de création s'inscrit dans la continuité de certains travaux menés depuis 2001 : travail sur l'utopie avec des « gens du voyage » (2001-2003), participation à l'agora de l'habitat choisi (2009), réalisation d'installation vidéo avec les Rroms expulsés du bidonville de la Soie à Villeurbanne (2009) et encadrement du workshop européen « migrating art academy » avec des étudiants en art lituaniens, allemands et français (2010). Il tente d'explorer les notions de ville légère, mobile et non planifiée avec ceux et celles qui les vivent.