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AU BORD DE LA SEINE...
« Les chevaux ont le droit d'habiter dedans, nous non !»

Par Julie Bernard, lundi 23 juin 2014 ,Western

Nous poursuivons le repérage le long de la Seine, un peu avant et un peu après Vernon. La Twingo, toujours en mode 4x4, roule à travers champs... Sur un terrain, à droite, des camions, des caravanes et un chalet...

Une famille de voyageur habite là. Ils ont acheté le terrain il y a une dizaine d'années. Il y a 4 ou 5 ans, ils ont construit un chalet, pour « être plus à l'aise ». Mais le terrain est en zone inondable, disent les papiers.

« Ils sont venus la première fois pour nous interdire de construire. Il y avait déjà les camions, le matériel et la grue. J'ai repris les travaux quelque temps après. Ils sont revenus en m'expliquant que ça allait passer au tribunal. Bon, ce qui est bien, c'est que pour l'instant je n'ai rien reçu...

Mais les gens, à côté, ils construisent des abris pour les chevaux ! Pourquoi n'aurions nous pas le droit a un abri aussi ?! Les chevaux ont le droit d'habiter dedans, les êtres humains, non ! vous voyez comme on nous traite ? »

Le chalet est en haut du terrain. Avant d'y parvenir, il faut passer devant les caravanes et les camions. « Le camion sert à tirer les caravanes, mais aussi à aller travailler... Mais là encore, nous n'avons pas le droit au même traitement que les autres... Par exemple si un voyageur a une contravention, avec son camion, il est obligé de payer tout de suite, sinon le camion est immobilisé ! »


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Réalisation : Échelle inconnue
MAKHNOVTCHINA
MAKHNOVTCHINA
Makhnovtchina est un repérage actif des nouvelles mobilités urbaines et périurbaines à l'heure des grands projets de métropolisation. C'est un atelier itinérant de production participative d'images (fixes, vidéos, ou multimédia), de textes, de cartes, de journaux, « Work in progress ». Ce travail mené par des architecte, géographe, créateur informatique, sociologue et économiste vise à terme la proposition d'architecture ou d'équipements mobiles et légers. Ce travail vise, en outre, à explorer les futurs vides ou terrae incognitae que créent ou créeront les métropoles. Il propose une traversée du terrain d'accueil pour « gens du voyage » au marché forain en passant par les espaces des nouveaux nomadismes générés par la déstructuration des entreprises, notamment de réseau (EDF, GDF, France télécom...), ainsi que par les campings où, faute de moyens, on loge à l'année. Une traversée, pour entendre comment la ville du cadastre rejette, interdit, tolère, s'arrange, appelle ou fabrique la mobilité et le nomadisme. Ce projet de recherche et de création s'inscrit dans la continuité de certains travaux menés depuis 2001 : travail sur l'utopie avec des « gens du voyage » (2001-2003), participation à l'agora de l'habitat choisi (2009), réalisation d'installation vidéo avec les Rroms expulsés du bidonville de la Soie à Villeurbanne (2009) et encadrement du workshop européen « migrating art academy » avec des étudiants en art lituaniens, allemands et français (2010). Il tente d'explorer les notions de ville légère, mobile et non planifiée avec ceux et celles qui les vivent.