Tourner, attendre et découvrir la réalité d'une brigade d'ouvriers migrants.
Marché des heures, en plein cagnard, à courir après elle.
Mais elle ne se laisse pas approcher. Elle se dérobe, se camoufle, se déguise ou simplement déserte les endroits où on pensait la trouver, les berges le long desquelles la pêcher. Elle se planque. Ses habitants filent en amis fugitifs. Peut-être s'agit-il d'une des conditions du pacte signé avec la ville Normale...
Trois heures autour des voies partant de la gare de Bieloruskaya vers le sud-est !
Nib ! Les garages quoiques légers et sans doute « informels », ne sont véritablement que des garages.
T'as beau chercher les offres d'emploi au black accrochées aux poteaux, te surprendre à repérer des phénotypes (puisqu'ici la ville informelle est asiatique) rien.
A mesure de la marche tout ça commence à sentir le mauvais carnet de voyage. T'es un Américain des années cinquante, la caméra rebondissant sur le nombril, la sueur qui emporte et dégueule la gomina dans tes yeux. Et l'appareil qui collectionne à vomir, en cahier de tendances, des containers, des bungalows, des baraques de tôles, des chantiers... T'as les pieds qui saignent.
Mauvaise méthode.
Marcher ne suffit plus pour rencontrer et interagir avec la ville mobile et informelle.
Après l'euphorie, deuxième échec. Le premier, ouvrier, s'appelait Ferouze.