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EDITO/JOURNAL À TITRE PROVISOIRE N°7 : INGÉNIERIE ENSAUVAGÉE JOURNAL FRANCO-RUSSE

Numéro 7


Éventrer la machine c'est le travail qu'Echelle Inconnue s'évertue à faire depuis 1998. Machine-ville, machine-concept des faiseurs de ville ou plus simplement machines électroniques et informatiques auxquelles nous essayons de faire faire ce que nous voulons d'elles et non ce qu'elles veulent de nous. C'est dans cette même logique, moins de défiance que de reprise en main des machines et codes qui nous environnent, que nous accueillons depuis 2011 un hacker space, organisons ou accueillons rencontres et conférences susceptibles de nous faire entendre ce que le ventre des machines cache. éventrer la machine, c'est la pratique que nous observons aussi chez d'autres dans les espaces de crise de la ville visant à rendre l'impossible vivable. Éventrer la machine, c'est enfin ce qu'il y a de commun au hacker et au bricoleur que les distinctions de classe séparent. Un numéro du « journal à titre provisoire » pour ré-esquisser ces fraternités.

Bricolage, ou plutôt, bidouillage et hacking sont à l'origine un seul et même mot que modes, institutions et marketing ont depuis longtemps séparé. En France comme en Russie, bricolages, samodelok, entrent au musée sous forme de pastiche ou de collection d'artiste. Cependant que le hacking, débarrassé de sa potentielle dangerosité pour le système, se fait une place dans la sphère de l'art contemporain.

Ce deuxième numéro consacré à ce thème ne se veut toujours pas une énième tentative de revalorisation de ces pratiques clandestines de nos quotidiens mais plutôt une tentative de restauration de leur fraternité et leur potentiel émancipateur face au monde de la division du travail et de l'économie libérale ; par là, leur rendre leur capacité de perturbation d'un pouvoir qui tente de nous en dépouiller.

Sommaire du numéro 7
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LA GUERRE DES COURANTS
VREMYANKAS, LOGEMENTS PROVISOIRES ÉTERNELS
MIGRANTS « LO-FI » UN PHÉNOMÈNE DE LA SPHÈRE PUBLIQUE : CAS DE TRAVAILLEURS MIGRANTS D'ASIE CENTRALE
INGÉNIEUR ET BRICOLEUR OU L'OEUF ET LA POULE POST-APOCALYPTIQUES
LA MARCHE DU CHEVAL JÉRÔME GUENEAU
NOIRE LA RUBRIQUE
EDITO/JOURNAL À TITRE PROVISOIRE N°7 : INGÉNIERIE ENSAUVAGÉE JOURNAL FRANCO-RUSSE

Réalisation : Échelle inconnue

MAKHNOVTCHINA
MAKHNOVTCHINA
Makhnovtchina est un repérage actif des nouvelles mobilités urbaines et périurbaines à l'heure des grands projets de métropolisation. C'est un atelier itinérant de production participative d'images (fixes, vidéos, ou multimédia), de textes, de cartes, de journaux, « Work in progress ». Ce travail mené par des architecte, géographe, créateur informatique, sociologue et économiste vise à terme la proposition d'architecture ou d'équipements mobiles et légers. Ce travail vise, en outre, à explorer les futurs vides ou terrae incognitae que créent ou créeront les métropoles. Il propose une traversée du terrain d'accueil pour « gens du voyage » au marché forain en passant par les espaces des nouveaux nomadismes générés par la déstructuration des entreprises, notamment de réseau (EDF, GDF, France télécom...), ainsi que par les campings où, faute de moyens, on loge à l'année. Une traversée, pour entendre comment la ville du cadastre rejette, interdit, tolère, s'arrange, appelle ou fabrique la mobilité et le nomadisme. Ce projet de recherche et de création s'inscrit dans la continuité de certains travaux menés depuis 2001 : travail sur l'utopie avec des « gens du voyage » (2001-2003), participation à l'agora de l'habitat choisi (2009), réalisation d'installation vidéo avec les Rroms expulsés du bidonville de la Soie à Villeurbanne (2009) et encadrement du workshop européen « migrating art academy » avec des étudiants en art lituaniens, allemands et français (2010). Il tente d'explorer les notions de ville légère, mobile et non planifiée avec ceux et celles qui les vivent.